Qui doit on blâmer pour les actes de vandalismes "juvéniles" ?

Volià suite à un autre post concernant des voitures incendié il y a deux jours à Conflans j'aimerai connaitre votre opinion.

Qui est responsables des actes des plus jeunes ? la société ? les parents ? les fréquentations ?

@ vos claviers !

Je peux vous en raconter des kilomètres sur le sujet, car mon cadet nous en fait voir de toutes les couleurs, ni ange, ni voyou. Petites bêtises et gros problèmes avec la justice! Pas d'armes, pas de voitures brûlees rien de tout ça et pourtant!!! mon fils, un surdouet en échec scolaire, qu'en faire? aucun intérêt pour les études en dehors des copains et il avait compris que s'il etait perturbateur, la récompense serait de se faire exclure et rentrer à la maison. L'éducation nationale estime que c'est une punition! pour l'enfant c'est le club med! les parents travaillent et il est libre! enquête des services sociaux afin de savoir si l'enfant est en danger, les parents passent à la moulinette et l'enfant est mort de rire car il manipule les adultes à souhait. Après 16 ans enfin, plus d'obligation scolaire, l'enfant en est conscient, impossible de le retenir à la maison et les sorties sont permanentes. Mais on lui a fait pression, hors de question de le lâcher à se faire entretenir à ne rien faire et donc on entreprend des nombreuses demandes d'inscriptions payantes en professionnel mais personne n'en veut ou si un établissement le prend, un trimestre suffit à le renvoyer à la case départ! les petits boulots que l'on lui trouve se comptent en heures ou en petits jours. Un gamin vole un vélo et le donne à mon fils dégradé, nous nous sommes retrouvés recéleurs, traités comme des grands bandits, et nous avons payé les réparations. On ne peut pas retenir un enfant qui a décidé d'en faire qu'à sa tête, on les éduque bien, les jeunes ont compris que mineurs, le système ne les oblige à rien, voir les protège, les parents sont impuissants et surtout responsables de leur actes et payent les dégàts. Si l'enfant est "normal" il est épargné, aucune sanction pour lui, c'est toujours la faute des parents qui subissent une situation d'incompréhension et d'isolement. Tout bénéfice, tous les inactifs se rassemblent car aucune structure ne les accepte plus tard, ils se retrouvent hors normes, ils ne savent ni comment ni quoi faire pour ratrapper les années perdues, car toutes démarches sont vouées à une voie sans issue, alors c'est la dérive, un climat familial conflictuel, s'installe une souffrance commune. Travailler ne sert à rien quand on peut faire autrement à la charge des parents. Mon fils va bien, la transmission éducative est acquise. Les institutions et la justice nous ont laissé des séquelles parce qu'il y a beaucoup de laxisme et d'abérrances. Les parents sont jugés pour des actes qu'ils n'ont pas fait et n'approuvent pas. Personne ne se préocupe, ne prend en charge l'enfant pour l'écoute ou une solution extérieure à la famille, et c'est poutant lui qui est au centre de tout.

alors là merci pour avoir partagerton expérience personnelle qui me fait voir les choses de manière différente.

Pour moi quand je vois des mômes de 10/12 ans dehors et d'autres mineurs à faire des conneries, d'office c'est de la faute des parents car perte d'autorité ou autres. Je pense ne pas avoir tord dans une grande majorité des cas. Pour le reste il y a surement ton cas à toi, et c'est vrai que si l'enfant à décider d'en faire qu'à ça tête on ne peut rien faire d'autre. Lui foutre une raclée ? il sera protégé. le menacer de le mettre dehors ? il faut en avoir où il faut pour s'y tenir et ne pas céder.

Je n'ai pas d'enfant et pour moi Parent est le métier le plus beau, le plus noble et le plus difficile au monde. Tu as beau faire tout ce qu'il te semble juste pour ton enfant s'il en décide autrement à un moment, tu ne pourra pas y faire grand chose. Le tout est d'espérer que ce soir le plus tard possible.

Pour la plupart de ces enfants, isolés, ils sont très gentils. Mais leur mal être est essentiellement une recherche perpétuelle de repères (autorité) et encadrement du père puisqu'il est le modèle chez le garçon. Donc ils bravent les limites, se démarquent en provoquant (bêtises en tous genres) pour montrer qu'ils existent et tirent la sonnette d'alarme. Les règles à la maison sont fixées, on leur demande de les appliquer à l'extérieur. Plus on leur impose de les respecter plus ils explosent comme des bombes en tant que rebelles envers les parents et la société alors que que l'on accède exactement à la demande.
C'est le paradoxe des ados!
En bref, en crise d'ado, ce sont des jeunes cons qui connaissent tout mieux que quiconque en toute puissance! ils ont un mal être, car grandir et s'insérer dans notre sociéte (perspectives non réjouissantes, mais notre rôle est de ne pas en tenir compte) et devenir adulte est angoissant, ils l'expriment en montrant qu'ils sont des imbéciles heureux. Il y en a pour qui c'est le passé et pour d'autres la deuxième maison, c'est la prison.
Cela est mon expérience et ma réflexion personnelle du moment. Bon WE à tous.

J'ai travaillé auprès de jeunes en difficulté, et il ressort surtout qu'il manque aujourd'hui des repères aux garçons. Des symboles de leur évolution vers l'âge adulte, des rites de passage. Autrefois la vie était marquée par des moments solennels : Communion, Entrée en 6ème, certificat d'études, service militaire. Tout n'était pas positif bien sur (voir pas grand chose quand je regarde la liste) mais cela marquait l'entrée à l'age adulte, la responsabilisation, des pages qui se tournaient... Aujourd'hui ils grandissent avec la star Ac, ou Secret Story... Donc ils se complaisent dans le statut d'ado qui se croit tout permis et est persuadé qu'il réussira tout dans la vie mieux que ses parents ! Tout notre système social et culturel est à revoir et nos jeunes iront mieux....